Parmi tous les sites archéologiques d’Asie du Sud Est, celui de la plaine des Jarres est l’un des plus énigmatiques. Cet ensemble de champs d’urnes de l’Âge du Fer se trouve dans la province montagneuse du Xieng Khouang, sur un plateau à une altitude moyenne de 1 200 mètres autour de la ville de Phonsavan.
Découvert dans les années 1930 par Madeleine Colani, une archéologue française, le site (en fait il y en a 3) a toujours intrigué la communauté scientifique. Qui ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? A ce jour, le mystère reste encore entier. Les chercheurs n’ont pas encore de véritables explications quant à leur provenance ni de leur utilité exacte même si quelques théories existent.
A quoi donc ces mégalithes taillées dans des blocs de roche, souvent en calcaire de grès, et parfois en granit, pesant entre 600 kg et 7 tonnes et mesurant jusqu’à 3 mètres de hauteur pouvaient-ils servir ? Stockage de nourriture ou d’eau de pluie, cuves à fermentation pour la production d’alcool, urnes funéraires … Cette dernière supposition retient l’attention des archéologues du fait des nombreux restes humains tels que des os et des dents, des objets de sépulture et de la céramique retrouvés autour des jarres. Ajouté à cela les légendes locales nombreuses, la plaine des Jarres n’a pas fini de faire travailler l’imagination des voyageurs.
La plupart des voyageurs viennent à Xieng Khouang pour ne visiter, souvent en une seule journée, que la célèbre plaine des Jarres et les vestiges de l’ancienne capitale provinciale Muang Khoun. Pourtant la région mériterait qu’on s’y attarde davantage. Les paysages vallonnés qui entourent la plaine des Jarres sont de toute beauté et offrent de nombreuses possibilités de randonnées dans les villages Hmong des alentours.
Vous pouvez également découvrir les vestiges de la guerre du Vietnam avec notamment la visite du village de Ban Napia dont les habitants ont ingénieusement recyclé les métaux des bombes pour en faire des ustensiles de la vie quotidienne : entre cuillères, décapsuleurs, objets de décorations, voici de beaux cadeaux originaux à offrir à vos proches.
D’ailleurs lorsque l’on visite la région on remarque que beaucoup d’enveloppes de bombes ont été réutilisées comme piliers de grange, clôtures, bornes de route ou bacs à fleur. Ce secteur a été parmi les régions les plus bombardées par l’aviation américaine durant la guerre du Vietnam.
Possibilité de combiner avec la visite des grottes de de Tham Piu et de Tham Xang, avec la découverte du lac de Nong Tang flanqué de hautes falaises calcaires, avec les cascades de Tad Ka à Nong Het, de Tad Ka à Tajok et de Tad Lang, et avec les sources d’eau chaude de Baw Nyai dans les environs de Muang Khoun.
La région est largement peuplée de Hmong. Ne pas manquer le nouvel an Hmong qui se tient généralement début décembre. Les Hmongs de différents villages se réunissent pour des réjouissances et de grands festins communs où l’alcool coulera à flot. A cette occasion vous pourrez admirer les magnifiques jeunes filles Hmongs parées de leurs plus beaux costumes et de leurs plus beaux bijoux faits le plus souvent d’argent.
Maintenant que la province de Xaysombom est ouverte aux touristes, possibilité de se rendre dans la province de Khammouane et/ou le parc national de Phou Khao Khouay sans passer par Vientiane. Il y a un aéroport avec vols domestiques pour se rendre à Vientiane. Et il y a une frontière terrestre qui permet de se rendre à Vinh au Vietnam.
Poussiéreuse et sans vie, la ville de Phonsavan n’a pas tellement d’intérêt, on dirait une ville tout droit sortie d’un film de western. Elle ne brille pas également par son hôtellerie. L’hébergement de charme de la région est sans conteste l’auberge de la plaine des Jarres du regretté Claude Vincent.