Voir des films sur un pays, c’est d’apprendre à mieux comprendre sa culture, son économie et son mode de vie au quotidien.
Tandis que le cinéma des pays asiatiques tels que la Chine, le Taïwan, la Corée du Sud, ou encore la Thaïlande… tiennent déjà le haut de l’affiche depuis ces dernières années, notamment en témoigne par la récente Palme d’Or du festival de Cannes, le cinéma vietnamien reste encore mal connu par les spectateurs mondiaux. La plupart des films vietnamiens ne sont pas distribués à l’international. Seulement un petit nombre de festivals et de distributeurs ont pu en offrir quelques œuvres dans certains d’autres pays que le Vietnam.
- I. Parler du cinéma vietnamien
- II. La Fille du fleuve – Film de Dang Nhat Minh (Vietnam, 1987)
- III. Les coupeurs de bois – Film de Vuong Duc (Vietnam, 1996)
- IV. L’immeuble – Film de Viet Linh (Vietnam, 1999)
- V. Trois saisons – Film de Tony Bui ( Vietnam-USA, 2000)
- VI. Me Thao : Il fut un temps – Film de Viet Linh (Vietnam, 2002)
- VII. La saison des goyaves – Film de Dang Nhat Minh (Vietnam, France 2001)
- VIII. Bi, n’aie pas peur – Film de Phan Dang Di (Vietnam, 2011)
Parler du cinéma vietnamien
Parler du “cinéma vietnamien”, on pense souvent à Tran Anh Hung, Viet Linh, Dang Nhat Minh, ou encore Tony Bui. Leur succès est seulement considéré comme une goutte d’eau dans l’océan. Leurs œuvres ont acquis la reconnaissance qu’elles méritent, mais cette notoriété ne doit masquer ni la solennité des œuvres traditionnelles, ni l’ardeur des œuvres de la modernité.
En savoir plus : Films français et étrangers qui ont été tournés au Vietnam
Depuis les années 80 jusqu’à nos jours, le contenu des films vietnamiens suit les mutations de la société : la guerre, la morale, les relations humaines, la critique sociale, les traditions vietnamiennes…
Petite sélection des meilleurs films selon les spectateurs français pour un aperçu de tous les genres du cinéma vietnamien :
La Fille du fleuve – Film de Dang Nhat Minh (Vietnam, 1987)
Une ancienne prostituée raconte sa triste histoire à une journaliste. Pendant la guerre elle eut une liaison avec un partisan communiste. Celui-ci devenu haut fonctionnaire semble l’avoir oublié.
Un film touchant et une certaine recherche esthétique mais qui possède quelques longueurs. Des éléments à charge contre les autorités et l’expression des désillusions de la révolution. Réalisé par Dang Nhat Minh figure incontournable du cinéma vietnamien dont le dernier film est la saison des goyaves.
Les coupeurs de bois – Film de Vuong Duc (Vietnam, 1996)
Presse : 3,3/5
Spectateurs : 5/5
Buong, analphabète, fait ses débuts de propriétaire d’un restaurant dont la spécialité est le chien roti. Lorsque les villageois découvrent qu’il vole leurs chiens pour les cuisiner, ils reduisent son restaurant en cendres. Sans travail au village, il persuade Ngoc, son neveu, jeune diplomé de l’université, et d’autres membres de sa famille d’aller récolter du bois dans la jungle. A la plantation, ils travaillent pour Thuyet, un trafiquant, tandis que Quy, sa fille, ravitaille le groupe de Buong. Quy aime beaucoup Ngoc, mais Buong veut briser leur liaison…
L’immeuble – Film de Viet Linh (Vietnam, 1999)
Presse : 3,1/5
Spectateurs : 5/5
Le vieux Tham, baptise affectueusement Papy, est le gardien d’un ancien hotel requisitionne pour servir de logement collectif à des cadres de la révolution. Ancien domestique promu gardien de l’immeuble, Tham est devenu l’egal de tous, et exprime sa reconnaissance a l’egard de la révolution par la conscience professionnelle avec laquelle il assure le gardiennage du batiment et la sympagnie qu’il porte à tous ses habitants. Mais bientot Tham découvre avec amertume que personne n’est véritablement attache a l’immeuble, que chacun n’y vit que contraint en attendant de partir.
Trois saisons – Film de Tony Bui ( Vietnam-USA, 2000)
Histoires croisées de cinq personnages, de la prostituée au GI recherchant sa fille dans le Saigon d’aujourd’hui.
Ce film dresse un portrait à la fois très humain et touchant du Vietnam tiraillé entre modernité et son passé culturel ou historique. Un film qui veut réconcilier le Viêt-Nam et les USA, mettant en valeur une nouvelle image positive du pays qui parvient à exorciser son histoire. Premier long métrage de Tony Bui cinéaste américain d’origine vietnamienne mais aussi 1er film américain tourné au Vietnam depuis la fin de la guerre.
Me Thao : Il fut un temps – Film de Viet Linh (Vietnam, 2002)
Presse : 3,4
Spectateurs : 4,5
Au début du XXe siècle, Nguyen, riche seigneur du Viêtnam du Nord, donne asile dans son domaine de Mê Thao à Tam, un joueur de cithare recherché pour un meurtre involontaire commis lors du récital de la cantatrice To dont il est l’amant. Tam se met au service du maître de Mê Thao, dont il devient à la fois le fidèle intendant et l’ami dévoué.
Fiancé à une belle de la ville, Nguyen lui offre une automobile et organise une fête au domaine pour la recevoir. Elle n’arrivera jamais : un accident de voiture la tue sur le chemin de Mê Thao. Sombrant dans la passion la plus folle, Nguyen rejette violemment tout ce qui a trait à la modernité et se réfugie dans le culte de celle qui a disparu. Prenant le dessus sur la sollicitude que le maître a toujours eue pour ses gens, la démence confine celui-ci dans un passé arrêté et peuple sa solitude de fantasmes…
La saison des goyaves – Film de Dang Nhat Minh (Vietnam, France 2001)
Presse : 3,6
Spectateurs : 4,3
Hoa, la cinquantaine, est modèle à l’école des Beaux Arts de Hanoï. Il est resté attaché à sa maison d’enfance et au goyavier qui surplombe le jardin.
A l’âge de treize ans, il était tombé de l’arbre, et depuis il conserve le comportement d’un enfant. Son père perdit la maison. Un jour, Hao pénètre par effraction dans le jardin pour y cueillir quelques goyaves mûres. C’est là qu’il fait la connaissance d’une jeune fille qui accepte de le prendre sous son toit.
Bi, n’aie pas peur – Film de Phan Dang Di (Vietnam, 2011)
Presse : 3,4
Spectateurs : 3,4
Dans une ancienne maison de Hanoi, Bi, un enfant de 6 ans vit avec ses parents, sa tante et leur cuisinière. Ses terrains de jeu préférés sont une fabrique de glace et les grandes herbes au bord de la rivière. Après des années d’absence, son grand-père, gravement malade, réapparaît et s’installe chez eux. Alors que Bi établit peu à peu une relation avec lui, le père de Bi cherche à éviter son propre père et fuit le foyer. Chaque soir, il s’enivre et va voir une masseuse pour laquelle il éprouve un très fort désir. La mère de Bi ferme les yeux. La tante, toujours célibataire, croise dans le bus un jeune homme de 16 ans. L’attraction qu’elle ressent pour lui la bouleverse.
Bonjour,
Pourquoi ne pas citer le réalisateur Lam Lê ?
qui vient de sortir “Cong Binh, la longue nuit indochinoise” relatant l’histoire (mon histoire entre autre) de ces 20 000 travailleurs indochinois arrachés de leur terre pour aider la mère patrie qui est notre pauvre France ! en 1939-1945 pendant la seconde guerre mondiale…
Il a fait également d’autres films Poussière d’empire….
Merci d’inclure ou de vous informer voir de mettre à jour votre blog ou site.
Cordialement
Michèle
Bonjour ONG,
Merci pour l’information. Ce film est vraiment bien apprécié par les spectateurs et reçu les grands prix du Festival international du film. Nous allons présenter ce film dans notre prochain article.
Amicalement,
Hà Thu